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miércoles, 16 de febrero de 2011

CYBERACTIVISTES – Auteurs de la transition égyptienne

CYBERACTIVISTES – Auteurs de la transition égyptienne
Écrit par Damien Bouhours 0 Commentaires
Après la démission d'Hosni Moubarak, l'heure est à la réorganisation de l'échiquier politique égyptien. Les internautes, initiateurs et relais du mouvement de révolte, font partie intégrante de cette transition démocratique et travaillent avec l'armée. Les Etats-Unis approuvent

© Stuart O'Sullivan/Corbis

Sur Facebook, sur Twitter ou YouTube, ils étaient là pour lancer les manifestations qui ont changé toute une nation. Les blogueurs égyptiens n'ont pourtant pas cessé leur combat après la démission d'un raïs controversé, bien au contraire.

Discussions avec l'armée
L'opposition au régime de Moubarak est en effervescence depuis qu'ils ont obtenu le départ du président. Tous sont sur le pied de guerre afin d'être au cœur du processus de transition. Si les partis politiques classiques ont l'avantage de l'expérience, la jeune révolte populaire, menée par des cyberactivistes, participe activement à la reconstruction démocratique de la nation des pharaons. Un groupe de huit jeunes a ainsi été mandaté pour rencontrer dimanche dernier les militaires, parmi eux, Ahmed Maher, fondateur du Mouvement du 6 avril ou encore Waël Ghonim, cadre chez Google devenu véritable cyberhéros égyptien. Au menu de cette rencontre avec le conseil suprême de l'armée : les réformes à venir et l'occasion pour ces militants d'un nouveau genre d'exprimer leur désir qu'un référendum sur la révision de la constitution soit organisé d’ici deux mois.

Trouver sa place
Pour ne pas décrédibiliser leur action –ils ne sont après tout que des novices en politique-, les cyberactivistes se sont entourés d'initiés. "On a sollicité des personnalités comme Mohamed ElBaradei ou Ahmed Zoweil (Prix Nobel de chimie, ndlr), pour qu'ils nous fassent profiter de leur expérience", explique au Figaro Israa Abdel Fatah, fondatrice d'une page Facebook appelant dès le 6 avril 2008 à une grève générale. Mais les jalousies demeurent entre vieux de la vieille et jeunesse enthousiaste. La démocratie tant rêvée, ne pourra exister sans son lot de guerre de clans. "Il était dangereux d'avoir une tête qui dépasse tant que la révolution n'avait pas abouti, car il aurait été facile pour le pouvoir de la couper ou de la manipuler. Mais maintenant il faut des représentants crédibles. Il n'y a pas de temps à perdre, car la contre-révolution est en marche. Les partisans du régime œuvrent en coulisse pour dévoyer la révolution, ou la voler", avertit le romancier et figure de l'opposition, Alaa el-Aswany. S'ils n'auront peut-être pas leur place dans le nouveau gouvernement, les acteurs de la révolte 2.0 maintiennent la pression pour que les promesses soient tenues. "On sera de nouveau dans la rue vendredi, pour 'fêter la victoire'. On recommencera s'il le faut tous les vendredis, pour ne pas trop perturber la circulation. On reste plus que jamais mobilisés!", précise Farah Kamal, membre du Mouvement du 25 janvier. D'autres groupes se créent en attendant sur les réseaux sociaux pour inciter la population à relancer l'économie du pays en reprenant le travail.

Les Etats-Unis soutiennent leur action
L'administration américaine a pris en exemple les situations en Tunisie et en Egypte pour inciter les Etats à assurer la liberté d'expression sur Internet. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a affirmé mardi que "ceux qui répriment la liberté sur internet arrivent peut-être à empêcher l'expression pleine et entière des aspirations de leur peuple pendant un moment, mais pas pour toujours". "Internet est devenu l'espace public du XXIe siècle", a-t-elle ajouté, démontrant avec les révoltes égyptienne et tunisienne "la puissance des technologies de connexion en tant qu'accélérateurs du changement politique, social et économique". "Les choix faits aujourd'hui détermineront à quoi ressemblera internet à l'avenir", a souligné Hillary Clinton, qui a cependant fait la part des choses entre les actions des cyberactivistes du Moyen-Orient et ceux d'Anonymous et de Wikileaks, qui n'ont aucune légitimité, selon elle, car procédant à des "vols" pour révéler leurs câbles gouvernementaux.
Damien Bouhours (www.lepetitjournal.com) mercredi 16 février 2011

En savoir plus

Article de France 24, Les cyberactivistes égyptiens, acteurs de la transition
Article du Figaro, Les cyberactivistes égyptiens s'organisent

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