EOI SAN BLAS

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miércoles, 16 de febrero de 2011

ALCOOL - Bonjour les dégâts

Écrit par Julie Ketkosol 2 Commentaires La consommation excessive d'alcool tue plus dans le monde que le Sida, le paludisme ou la tuberculose. Ses ravages frappent davantage les jeunes, et s'étendent de plus en plus aux pays développés d'Afrique et d'Asie


(La traditionnelle fête de la bière à Munich, AFP)

Voilà une nouvelle qui devrait faire dessoûler certains Etats trop laxistes dans leur politique sanitaire et sociale. Répertoriant les cas d'accidents, de cancers, de traumatismes, de cirrhoses du foie, de maladies cardiovasculaires et autres incidents fatals liés à l'"usage nocif de l'alcool", l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a chiffré à 2.5 millions le nombre de décès imputable chaque année dans le monde à la consommation excessive de boissons alcoolisées. Selon son dernier Rapport international de situation sur l'alcool et la santé, l'alcool serait responsable de 4% des décès dans le monde, tuant davantage que les maladies telles que le Sida, le paludisme ou la tuberculose.

Développement de nouvelles pratiques de consommation
Plus en détails, les victimes sont davantage masculines que féminines : 6,2 % des décès d’hommes sont liés à l'alcool contre 1.1% des décès de femmes. Les jeunes sont aussi particulièrement exposés, buvant davantage et développant de nouvelles pratiques comme le "binge drinking" (beuverie, consommation de 5 verres ou plus pour les hommes et 4 verres ou plus pour les femmes en une seule occasion). Chez les 15-29 ans, l'OMS a dénombré 320.000 morts, soit 9% de cette tranche d’âge. Des disparités importantes sont également relevées suivant les pays : en Fédération de Russie et dans les pays voisins, un homme sur cinq meurt des ravages de l'alcool. Les pays en développement d'Afrique et d'Asie sont par ailleurs de plus en plus affectés. La hausse du niveau de vie dans des pays émergents comme l'Inde ou l'Afrique du Sud expliquerait l'augmentation de la consommation.

Sans alcool la fête est plus folle
Réduction du nombre de points de vente, augmentation de l'âge légal d'accès aux boissons alcoolisées… Différentes mesures peuvent être prises par chaque Etat afin de réduire le nombre de drames causés par l'alcool. Mais selon l'OMS "trop de pays n’ont mis en place que des programmes de prévention et des politiques de faible portée". Le manque de prise de position unanime est également regrettable. Comme le souligne Ala Alwan, sous-directeur général de l’OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale, "depuis 1999, au moins 34 pays ont adopté une politique pour réduire l’usage nocif de l’alcool. Les restrictions sur la commercialisation de boissons alcoolisées et sur l’alcool au volant sont de plus en plus nombreuses, mais aucune tendance claire ne se dégage concernant les mesures de prévention".
Julie Ketkosol (www.lepetitjournal.com) mercredi 16 février 2011

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